La douleur est difficile à définir car elle est personnelle et subjective : nous possédons les mêmes mécanismes de déclenchement de la douleur, et cependant, chacun la ressent différemment.

Qu’est-ce que la douleur ?

La douleur fait partie du système de défense de l’organisme. Lorsque le corps détecte une maladie, une blessure ou une anomalie, il déclenche un signal de douleur pour nous faire réagir : retirer la main du feu par exemple…

La douleur permet donc d’attirer notre attention sur quelque chose d’anormal : notre corps sonne l’alarme. Le signal de douleur est différent en fonction de la cause de la douleur : une brûlure ne provoque pas la même sensation qu’une fracture.

Mais la douleur varie également en fonction des personnes, de nos émotions, de notre mental, de notre stress, de notre éducation et de notre culture.

Selon les circonstances, elle est plus ou moins facile à supporter. Un moment de plaisir peut calmer un instant une douleur vive. Au contraire, une anxiété ou une période de dépression accentuent la douleur et la rendent plus difficile à vivre.

La douleur est donc une sensation complexe, à la fois physique et émotionnelle.

Pour comprendre et soulager la douleur, il faut donc prendre en compte sa cause physique, mais aussi et surtout ce que la personne ressent, physiquement et moralement.

LES DIFFÉRENTS TYPES DE DOULEURS

On distingue différents types de douleurs en fonction de leur mécanisme d’origine :

 Les douleurs nociceptives :

Les nerfs sont reliés à des récepteurs sensibles à la douleur, les nocicepteurs, présents dans tout l’organisme. Lorsqu’ils repèrent une situation nocive pour l’organisme, ils donnent l’alerte en déclenchant un message douloureux. La douleur a donc une fonction d’alerte et de protection. Grâce à elle, nous sommes avertis du danger, nous pouvons nous protéger et nous soigner. Ce sont les douleurs les plus fréquentes, celles qui nous sont familières.

Les douleurs neuropathiques :

Lorsque le système nerveux est endommagé, il ne joue plus son rôle normalement. Des douleurs se déclenchent alors parfois, de manière anarchique.

Les douleurs neuropathiques peuvent être permanentes ou survenir sous forme de crises soudaines. Elles sont d’intensité variable. Parfois ce sont juste des sensations désagréables, pas vraiment douloureuses. Elles ne sont pas immédiates et apparaissent généralement quelques jours voire plusieurs mois après que le système nerveux a été abîmé.

Les douleurs centralisées ou nociplastiques

La douleur centralisée est caractérisée par une perturbation du traitement de la douleur par le système nerveux central.

Exemple :

  • fibromyalgie
  • syndrome du côlon irritable
  • maux de tête de tension

Une douleur nociceptive peut être aigüe (brève) ou chronique (persistante). Les douleurs d’origine neuropathique sont souvent des douleurs chroniques.

Reconnaître ces différents types de douleurs permet de choisir le bon traitement et de les soulager efficacement.

Toute douleur doit être signalée et soulagée rapidement, pour éviter qu’elle ne s’installe et ne devienne chronique.

Depuis longtemps, le froid est appliqué localement contre les douleurs. Désormais, son usage se fait global : le corps entier est soumis à un air très froid et très sec, dont la température descend jusqu’à -165 °C, pendant 2 à 3 minutes.

Face à ce froid extrême, la température extérieure de la peau passe de 34 °C à 5-7 °C, et la température interne du corps est abaissée de 0,5 à 1 °C. Un choc thermique brutal qui a des conséquences sur l’organisme :

  • Les vaisseaux sanguins se rétractent puis se dilatent quand on sort de la chambre, entraînant une modification des flux sanguins et une oxygénation des tissus.
  • Une action sur la douleur, grâce à la combinaison de deux effets : l’anesthésie des récepteurs cutanés et la diminution de la vitesse de transmission de l’influx nerveux (la sensation de froid prend le dessus).
  • Libération d’endorphines, les hormones de bien-être.
  • Libération de molécules anti-inflammatoires.

Pour un effet thérapeutique, il faut des séances répétées et rapprochées. Pour les rhumatismes inflammatoires par exemple, on propose en général des cures de 10 séances à réaliser sur 2 semaines.

Les principales indications de douleurs chroniques sont :

  • Maladies rhumatismales inflammatoires chroniques (arthrite, arthrite chronique, polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante)
  • Fibromyalgie et myalgies (douleurs musculaires)
  • Arthrose (genou, hanche, etc)
  • SDRC (algodystrophie)
  • Migraine et céphalées

La cryothérapie est également intéressante :

  • En traumatologie pour faciliter la récupération et stimuler la cicatrisation
  • Dans certaines maladies de peau telles que le psoriasis, l’eczéma…
  • En neurologie : sclérose en plaque, troubles du sommeil et dépression

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